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  • Photo du rédacteurGuillaume Siffelet

À qui appartient votre startup après une levée de fonds ?


Si le mot “valorisation” vous est encore obscur, cet article est pour vous !


La propriété est l’une des premières inquiétudes des entrepreneurs qui se préparent à ouvrir leur capital. En effet, lorsque l’on a un capital social de 3 000€ et que l’on s’apprête à en lever 300 000, la question de la répartition du capital se pose : dois-je céder 99% de mes parts aux investisseurs ?


Soyez rassurés, la réponse est non ! Mais comment cela fonctionne ?


 

Avant la levée : comment est réparti votre capital ?


Reprenons l’exemple du début : votre entreprise a un capital de 3000€.


Vous êtes en général deux ou trois co-fondateurs (retenons ici une team de trois profils complémentaires, configuration idéale pour les investisseurs). Vous avez donc une certaine répartition du capital et celle-ci en dit beaucoup sur vous… et sur la façon dont vous appréhendez votre projet. Plus important encore : cette répartition est scrutée par les investisseurs (et pas que : c’est aussi un point que regardent les accélérateurs comme WeRaiseStartup). Surprenant ? Pas tant que ça.


Deux cas de figure à éviter :

  • Le “Tout le monde est content” à 33/33/33 : évidemment chaque associé pèse dans la prise de décision mais il est toujours mieux que l’un des trois (le CEO) puisse trancher et prendre les décisions finales. Ainsi, il doit détenir plus de parts que les autres associés pour éviter le trop-plein de discussion et donc le trop-peu d’action.

  • Le “One-(wo)man-show” à 90/5/5 : si la majeure partie du capital est détenue par le CEO, cela pose des questions sur l’implication, l’apport ou encore la considération accordée aux deux autres associés. L’équipe ne paraît ni soudée ni équilibrée, laissant planer le risque d’un désengagement sur le moyen terme et donc la remise en cause du projet.

Nous imaginons donc pour la suite de l’exemple que vous êtes sur une répartition de 40%, 30%, 30%.


Vous avez élaboré votre Business Plan et il en ressort un besoin estimé à 300 000€. La campagne commence et tout de suite la question tombe : À quelle valorisation ?



La valorisation post-money


Si vous levez 300 000€, il y a de grandes chances pour que votre valorisation se situe entre 1 et 2 millions d’euros. Pourquoi ?


Parce que la plupart du temps, les levées de fonds de l’ordre de 300 000€ sont faites en échange de 15 à 30% du capital de la société. Mais attention, il ne faut pas prendre le besoin de financement et la dilution comme seules composantes pour estimer votre valorisation.


Au contraire, celle-ci doit pouvoir se justifier par des critères « business » (innovation, marché, barrières à l’entrée, traction commerciale, scalabilité, etc.) qui seront évalués par les investisseurs. Ces derniers chercheront à appréhender le niveau de risque de votre projet et la probabilité de réaliser une plus-value à terme pour prendre leur décision d’investissement.


Pour notre exemple, retenons une valorisation de 1,5 million d’euros. Si celle-ci est acceptée par les investisseurs, cela signifie que les 300 000€ levés représenteront 20% du capital de votre société (300 000 / 1 500 000 = 20%).



Et la valorisation pre-money, c’est quoi ?


La valorisation pre-money se définit comme la valorisation affichée avant la réalisation de la levée de fonds (la post-money étant celle obtenue après finalisation de l’opération).


Si votre startup est valorisée à 1,5 millions d’euros après le succès de la levée de 300 000€, cela signifie qu’elle valait 1,2 millions d’euros avant l’opération (1 500 000 – 300 000 = 1 200 000).


Voici finalement notre exemple résumé en trois diagrammes (F1, F2 et F3 désignant les trois cofondateurs) :



On constate que les investisseurs (en jaune) ont bien obtenu 20% du capital pour 300 000 € apportés.



Mais quelle est la logique comptable ?


Comment les fondateurs peuvent encore posséder 80% de la société alors que les investisseurs ont apporté un montant 100 fois supérieur ? La réponse est : grâce à la prime d’émission !


En effet, la prime d’émission permet d’augmenter le prix de chaque action pour matérialiser la création de valeur au sein de la société. Ainsi, le supplément de prix versé par rapport à la valeur d’une action à la création de la société se retrouve au passif du bilan dans un poste « Prime d’émission ».


Dans notre exemple, partons du principe que le capital de départ (3000€) est composé de 3000 actions de 1€ de valeur nominale. Valoriser la société à 1,2 millions d’euros revient donc à multiplier par 400 le prix de l’action (1 200 000 / 3000 = 400), soit à payer une prime d'émission de 399€ pour chacune d'entre elles. Si une action vaut 400€, une levée de fonds de 300 000 € revient donc à n'en créer que 750, alors que les cofondateurs en possèdent 3000 depuis le départ !


Si vous avez compris toute cette logique, vous saisissez donc pourquoi la levée de fonds n’est pas un exercice simple : il s’agit de convaincre des investisseurs de payer vos actions à un prix bien plus élevé que celui que vous avez déboursé au moment de créer la société. Il faut donc être convaincant sur le potentiel de développement que présente votre projet !



Pour optimiser vos chances de lever des fonds, l’accélérateur WeRaiseStartup propose de vous accompagner ! Pour intégrer notre processus de sélection, il vous suffit d’envoyer une présentation de votre projet à l’adresse suivante : guillaume.siffelet@weraisestartup.fr.



Guillaume Siffelet

Directeur des Opérations WeRaiseStartup

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